Questions-Réponses

#1

Quelle est ton histoire personnelle avec l’écriture : comment tu y es venue ? Pourquoi ? Qu’est-ce que cela t’apporte ?

Mon histoire personnelle avec l’écriture n’est pas forcément très belle, donc je ne vais pas m’attarder dessus. Il y a juste un jour où il a fallu prendre le taureau par les cornes et je me suis dit qu’en écrivant, ça pourrait le faire.

L’écriture ne nécessite pas de s’exposer directement aux gens. Enfin, si, mais pas de la même manière. Il y a une histoire entre eux et l’auteur, qui les attire ou les repousse. Soit on la considère comme une sorte de mur, de barrage, soit on se dit que c’est une façon de partager quelque chose avec les autres. J’ai commencé en pensant barrage ; aujourd’hui, je suis plutôt partage. Je ne suis pas sûre d’avoir choisi les bonnes cornes du bon taureau, en fait.

Quoi qu’il en soit, l’écriture m’apporte une découverte perpétuelle : du monde qui m’entoure (ou ne m’entoure pas, d’ailleurs), de moi-même et de mes limites.

#2

Tu as choisi d’être écrivaine de métier : qu’est-ce qui te motive et comment t’en sors-tu ?

Avec plus ou moins de casse !

Sérieusement, j’ai la chance d’avoir mon petit groupe de bêta-lecteurs, ce qui implique qu’ils connaissent mieux que moi-même mes tics d’écriture, mes défauts et mes qualités. Je peux aussi compter sur une communauté d’écrivains quand j’ai un doute ou une question. Mine de rien, ça apporte beaucoup d’avoir des avis (souvent partagés, d’ailleurs !) sur un sujet précis. Et bien sûr, il y a les lecteurs qui, le plus souvent, ont de la motivation pour dix.

#3

Quelles sont les difficultés que tu rencontres quand tu écris ? Quels outils / méthodes mets-tu en place pour les contourner ?

La fatigue, avec laquelle j’ai l’impression de faire connaissance étant donné que je ne la ressens pas ou presque jamais. Je sors d’une période d’un peu plus d’un an durant laquelle j’enchaînais trois ou quatre jours sans dormir parce que je n’y arrivais pas. Aujourd’hui, j’ai de gros problèmes de concentration, alors je réapprends ce que je savais déjà faire.

En revanche, il n’y a pas tellement de méthode pour contourner cette difficulté hormis les coups de pied aux fesses.

#4

Tu viens de publier un nouvel ouvrage, peux-tu l’évoquer ?

Il s’agit de Coeur sommeil, que l’on trouve sur les réseaux sociaux sous le hashtag #HiverMuet. Si je devais le résumer en quelques mots, je choisirais : Irlande, romance et gothique. J’ai déjà publié du gothique par le passé (clin d’œil aux lectrices et lecteurs de Noces d’éternité, au Petit Caveau) et j’avais apprécié que l’on soulève le point de ma petite romance pas cul-cul. C’est comme ça qu’est né « Cœur sommeil », d’une envie d’écrire une romance gothique, le côté gnangnan en moins.

Judith, mon héroïne, tend à se détacher de tout ça, de ce qu’on lui impose, des mœurs. Elle évoque souvent une liberté qu’elle ne vivra jamais, mais ne s’avoue pas vaincue pour autant. Ce récit n’est pas qu’une romance, mais aussi un prétexte à inverser perso féminin/perso masculin. Judith s’efforce de découvrir la vérité, tandis que Griffin, son voisin, s’enlise doucement dans un tas de questions dont il ne cherche pas vraiment les réponses.

#5

Tu as publié plusieurs ouvrages en auto-édition, pourquoi ce choix ?

Pour tester. J’adore parler de nouvelles expériences (notamment sur le blog), et le meilleur moyen de savoir de quoi je cause, c’est de m’y coller.

Par ailleurs, l’auto-édition est une bonne école, car là où un éditeur te mettra les points sur les I, tu devras faire pareil par toi-même. C’est enrichissant pour plein de raisons : on porte un avis sur tout, on choisit ce que l’on veut et il y a intérêt à prendre les bonnes décisions si l’on veut que ça fonctionne !

#6

Quels sont tes prochains projets ?

Je travaille sur le #ProjetPlume, un roman fantastico-historique : une histoire de plumes, évidemment, sur une île au large de l’Écosse et perdue en pleine tempête. Il y a des disparitions, des secrets avec un corbeau, une vieille fille qui entend des voix… Il sera bouclé en mai.

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